Interview de Pierre Nicolet, Co-fondateur de KOL

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Pierre Nicolet, co-fondateur de KOL

Peux-tu nous présenter rapidement KOL ?

Kol fut le premier acteur en France à développer une application mobile de vente de vins et spiritueux, avec un système interactif de géo localisation du livreur, un modèle de paiement automatique et des références originales changeant régulièrement sélectionnées par nos œnologues.

L’idée est née sur le papier en Décembre 2014 avec une première version lancée sortie en Octobre 2015 et une phase de beta testing jusqu’en Avril 2016. Nous avons récemment lancé une campagne de marketing plus agressive ainsi qu’une nouvelle version de l’application plus « user friendly » et intégrant de nouvelles fonctionnalités. Kol propose un service de B2C on-demand via son app et site e-commerce mais également un segment B2B en concurrence avec les traiteurs

Notre cœur de marché dans le B2C se situe principalement parmi les 20-35 ans soit plus de 600.000 personnes à Paris.

Nous aspirons vraiment à nous démarquer de nos concurrents en évitant une approche seulement de « refill » en fin de soirée. L’objectif de Kol est véritablement de devenir un caviste dématérialisé, avec une sélection de produits originaux. 

Penses-tu que cette approche va être en accord avec le marché ?

Je pense que c’est à nous de changer les habitudes de consommation et de communiquer de manière efficace, en montrant l’avantage concurrentiel et l’approche épicurienne de notre start-up. Aujourd’hui, Kol véhicule une image encore trop axée sur les spiritueux et nous essayons d’étendre notre catalogue notamment sur les vins et les champagnes, en sélectionnant davantage de références. Le marché en lui-même existe, en revanche la dynamique de caviste dématérialisé est encore totalement à développer, et cela passera par un changement des optiques de consommation.

Ne penses-tu pas qu’il va y avoir une réticence de la part des producteurs ?

Je ne pense pas. Tout d’abord, la démarche va prendre du temps, mais pour les vignobles c’est aussi une opportunité de se développer, de se démarquer et de se moderniser en proposant leurs produits sur une nouvelle plate-forme de distribution. C’est à nous de prouver que l’on est capable de gérer la demande, et d’offrir un service de qualité. Kol bénéficie d’une excellente image auprès de ses clients et de ses fournisseurs, et on compte s’appuyer là-dessus pour continuer à se développer, et trouver de nouveaux partenaires.

Vous venez d’ouvrir une boutique physique, quel est l’objectif de cette démarche ?

Cette approche de vente en direct se positionne comme un juste milieu entre le réel et le virtuel et renforce notre image qualitative nous permettant de recevoir nos clients et nos fournisseurs pour des évènements et dégustations.  Nous recevons régulièrement des clients qui viennent dans la boutique par curiosité et qui découvrent ainsi notre application, et vice-versa.

J’ai par ailleurs constaté que vous aviez un design moderne au sein de votre boutique…

Déjà on a décidé d’installer nos bureaux dedans, pour que les visiteurs réalisent qu’on est très loin de l’image classique du caviste, qui attend sa clientèle derrière sa caisse. Cela facilite grandement les interactions et les rencontres. Kol essaye néanmoins de conserver le lien avec ses racines technologiques, en offrant notamment des moyens de paiement et de facturation innovants.

Quels sont vos projets actuels ?

Kol ambitionne de déployer davantage d’efforts marketing sur Paris et de consolider notre base clientèle tout en assurant un service irréprochable. Par ailleurs, une ouverture de notre service à Londres d’ici la fin de l’année et le développement de franchises dans d’autres villes Françaises sont prévus.