De nos jours, les établissements supérieurs prennent-ils le temps d’écouter leurs étudiants ? Peuvent-ils prétendre innover sans les impliquer dans leur démarche ? Souvent, c’est à se demander si les acteurs de l’enseignement supérieur partagent les mêmes intérêts…
Pourtant, toutes les parties prenantes sont alignées : il faut faire bouger les choses ensemble.
Mieux former les étudiants de demain semble être la priorité. Or aujourd’hui, de plus en plus d’étudiants ne s’orientent plus vers des postes dans leurs domaines d’études.
Il me vient alors un questionnement :
L’innovation pédagogique doit elle se faire avec ou sans les étudiants au cœur de notre réflexion ? Comment motiver ses étudiants et les accompagner efficacement dans leurs apprentissages ?
Prenons l’exemple de Sébastien Bazzin, PDG du Groupe Accord : Mercredi 3 février, le groupe AccorHotels s’est doté d’un shadow comex, selon l’expression utilisée par son PDG, Sébastien Bazin. Ou pour le dire en français, un comité exécutif de l’ombre qui a pour objectif de donner la parole aux plus jeunes du groupe qui sont souvent les plus actifs sur les sujets d’innovation. Car oui, les jeunes représentent l’avenir, et ce sont surtout les plus à même d’utiliser des innovations.
Revenons au domaine de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
Dans son ouvrage, Petite poucette, Michel Serres nous parle de ce faussé bien existant en amphithéâtre entre professeurs et étudiants. Le numérique transforme les conditions de formation et d’accès au savoir, avec de plus en plus de connaissances à portée de main, de nouveaux comportements des étudiants, le besoin d’apprendre de nouveaux métiers tout au long de la vie, l’émergence de dispositifs comme les MOOC, classes inversées ou autres sujets d’e-learning très en vogue…
L’impact du numérique dans l’enseignement, le développement de pédagogies actives, l’innovation pédagogique accompagnant la diffusion de l’approche par compétences sont un terreau fertile d’innovations. Cependant, pour innover il faut prendre en compte toutes les parties prenantes et s’assurer qu’elles utiliseront la nouveauté, d’où le focus sur l’usage que nous nous imposons. Chez Studizen, nous ne cherchons pas à recréer ce qui existe déjà mais nous nous concentrons uniquement sur l’usage des acteurs de l’enseignement supérieur avec nos outils.
La communication existante entre professeurs et étudiants est frontale et verticale. Les Learning Management System actuels proposent des solutions que l’on appelle en interne : 100% du prix pour 15% d’usage. Où en est le collaboratif ? Arrivera-t-on à “horizontaliser” cette relation ? A faire en sorte que la communication soit à double sens ?
D’après le sondage que nous avons réalisé auprès d’un panel de plus de 5000 étudiants, ils estiment avec une forte majorité qu’ils ne sont pas assez consultés quant aux décisions prises par l’administration les concernant.
Les outils utilisés ne leur correspondent pas, et ne sont pas adaptés à leur quotidien.
Par ailleurs, plus de 80% des étudiants, souhaiteraient améliorer la relation qui existe actuellement avec leurs professeurs.
Les étudiants sont les premiers concernés par les décisions prises par leur établissement. Ce sont eux qui utilisent au quotidien des services et outils mis en place par leur administration. Chaque décision prise, les affectent directement. Pourquoi ne pas leur demander leurs avis en amont, afin de les satisfaire, dans un premier temps, mais surtout afin qu’ils utilisent les innovations proposées par leur établissement.
Pour nous, la clé de l’innovation au sein d’un établissement se trouve ici.
La clé de l’innovation réside dans une communication entre étudiants, professeurs et administration.
Ilan Amar est un jeune entrepreneur de 24 ans. Ingénieur financier de formation, il a suivi des études de théologie à New York avant d’intégrer l’école d’ingénieurs du Pôle Léonard de Vinci-La Défense. Attaché à son ouverture sur l’international il a conclu son cursus par un échange universitaire en Australie à l’université technologique de Sydney. C’est lors de cet échange qu’est né le projet Studizen, inspiré des pratiques des étudiants australiens. Revenu en France, il agrège autour de lui une équipe composée de deux spécialistes reconnus du développement et d’une responsable marketing.